Au début du conflit, les États-Unis n'ayant aucun intérêt vital en jeu, ils ont adopté la politique de la neutralité. Cependant, le 7 mai 1915, le torpillage du paquebot britannique « LUSITANIA » entraîna la mort de 1 200 personnes dont 128 Américains, ce qui provoqua un certain émoi auprès de la population. En mars 1916, un nouveau torpillage d'un navire français tuant une dizaine de citoyens américains. De ce fait, les États-Unis ont menacé de couper les relations diplomatiques avec l'Allemagne. De même, cette dernière a également fait une offre secrète pour aider le Mexique à récupérer les territoires perdus dans la guerre américano-mexicaine dans un télégramme codé connu sous le nom de télégramme Zimmermann, qui a été intercepté par le renseignement britannique. Le 31 janvier 1917, les Allemands ont inversé le cap, annonçant qu'ils reprendraient la guerre sous-marine sans restriction, pensant que cela les aiderait à gagner la guerre avant que l'Amérique, qui n'était pas suffisamment préparée pour la bataille, puisse se joindre aux combats au nom des Alliés. En réponse, les États-Unis ont rompu leurs relations diplomatiques avec l'Allemagne le 3 février. En février et mars, des sous-marins allemands ont coulé une série de navires marchands américains, faisant plusieurs victimes. Le 6 avril 1917, les États-Unis déclarent la guerre à l'Allemagne et le 7 avril 1917 à l'empire Austro-Hongrois.
Les premiers éléments du corps expéditionnaire américains débarquent en France en juin 1917. Les premiers engagements auront lieu les 2 et 3 novembre 1917 près de Lunéville. Par la suite, les troupes américaines combattront sur Saint-Mihiel, Montdidier (bataille de Cantigny), Chateau-Thierry, bataille du bois Belleau.
En octobre 1918, les forces américaines sont composées de 42 divisions réparties en 3 armées, soit 1 894 000 hommes.
Durant ce conflit, les États-Unis auront engagés environ 4 355 000 hommes, il y aura au total 323 018 victimes.
À l'issue du traité de Versailles, les États-Unis créeront leur médaille de la victoire le 12 avril 1919. Cette médaille est l’œuvre du sculpteur «James Earle FRASER ». Sur l'avers, on trouve le nom du graveur « FRASER » ainsi que la figure symbolique de la Victoire ailée avec un bouclier et une épée, la tête de cette victoire ailée ressemble un peu à celle de la statue de la liberté, sauf qu'au lieu d'avoir une couronne à sept branches, elle a une couronne à 13 branches qui sont censées représenter les treize colonies insurgées à l'origine de l'indépendance des États-Unis. Au revers, hormis l'inscription «THE GREAT WAR FOR CIVILIZATION » (la grande guerre pour la civilisation) on trouve un écu avec les lettres « US » et, en son centre, un faisceau de verges surmonté de deux haches, six étoiles à cinq branches et les noms de 14 nations alliées. Cette médaille est attribuée aux personnes qui ont servi pour les États-Unis entre le 6 avril 1917 et le 11 novembre 1918. Cependant, différentes ordonnances ont élargi les domaines en matière d'attribution.
La fabrication officielle de cette médaille sera réalisée par les sociétés suivantes
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« S.G.Adams Stamp and Stationery CO.
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« Art Metal Works Inc.
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« Jos. Mayer's Inc.
La fabrication débutera le 03 février 1920 et les premières distributions interviendront à partir du 21 juin 1920. Une fois le stock officiel écoulé, la médaille fut frappée par d'autres sociétés (His Lordship Industries, Elwyn Industries, GRACO et IRA Green . Le premier exemplaire sera décerné au Président Woodrow Wilson en tant que commandant en chef de l'Armée de terre et de la Marine. Certains exemplaires portent sur la tranche « U.S.M. » avec un nombre (médaille extrêmement rare). La médaille portant le marquage « U.S.M. 5 » est celle du Général Pershing. On trouve aussi des médailles avec les marquages « MADE IN FRANCE », « MADE IN ITALY », « BRONZE ». L'anneau de suspension est non soudé.
Cette médaille peut être accompagnée de barrettes de type Armée de terre ou Marine. L'US Navy (la Marine) a autorisée à titre privé de faire graver sur la tranche son grade, son nom et le navire.
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Barrettes de l'Armée de Terre pour les principales batailles :
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Cambrai 02 mai 1917 - 04 décembre 1917 2 500 exemplaires
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Somme Defensive 21 mars 1918 - 06 avril 1918 2 000 exemplaires
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Lys 09 avril 1918 - 27 avril 1918 500 exemplaires
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Aisne 27 mai 1918 - 05 juin 1918 36 000 exemplaires
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Montdidier-Noyon 09 juin 1918 - 18 juin 1918 27 000 exemplaires
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Champagne-Marne 15 juillet 1918 - 18 juillet 1918 85 000 exemplaires
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Aisne-Marne 18 juillet 1918 - 06 août 1918 278 000 exemplaires
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Somme-Offensive 08 août 1918 - 11 novembre 1918 54 000 exemplaires
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Oise-Aisne 18 août 1918 - 11 novembre 1918 85 000 exemplaires
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Ypres-Lys 19 août 1918 - 11 novembre 1918 108 000 exemplaires
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Saint-Mihiel 12 septembre 1918 - 16 septembre 1918 558 000 exemplaires
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Meuse-Argonne 26 septembre 1918 - 11 novembre 1918 1 208 000 exemplaires
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Vittorio-Venetto 22 octobre 1918 - 11 novembre 1918 1 200 exemplaires
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Defensive Sector 06 avril 1917 - 01 avril 1920 2 000 000 exemplaires
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Barrettes pour l'Armée de Terre et la Marine pour service effectué dans certains pays :
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ENGLAND 06 avril 1917 – 11 novembre 1918 30 000 exemplaires
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FRANCE 06 avril 1917 – 11 novembre 1918 621 000 exemplaires
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ITALY 06 avril 1917 – 11 novembre 1918 4 800 exemplaires
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RUSSIA 02 août 1918 – 5 août 1919 9 000 exemplaires
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SIBERIA 15 août 1918 – 1 avril 1920 9 000 exemplaires
En matière de combinaisons possibles au niveau des barrettes pour la médaille interalliée au niveau de l'Armée de terre, il y a un très grand nombre de possibilités entre les unités qui appartenaient à des divisions et celles qui n'y appartenait pas. Le plus simple est de vous référer à l'ouvrage : « BATTLE PARTICIPATION OF ORGANIZATIONS OF THE AMERICAN EXPEDITIONARY FORCES IN FRANCE, BELGIUM AND ITALY »
https://archive.org/details/battleparticipat00unitrich/mode/2up
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Barrettes pour la Marine :
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ATLANTIC FLEET 25 mai 1918 – 11 novembre 1918 43 185 exemplaires
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TRANSPORT 06 avril 1917 – 11 novembre 1918 33 305 exemplaires
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ARMED GUARD 06 avril 1917 – 11 novembre 1918 22 381 exemplaires
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AVIATION 06 avril 1917 – 11 novembre 1918 15 000 exemplaires
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ESCORT 06 avril 1917 – 11 novembre 1918 20 381 exemplaires
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DESTROYER 06 avril 1917 – 11 novembre 1918 10 000 exemplaires
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GRAND FLEET 09 décembre 1917 – 11 novembre 1918 7 500 exemplaires
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PATROL 06 avril 1917 – 11 novembre 1918 7 500 exemplaires
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SUB CHASER 06 avril 1917 – 11 novembre 1918 8 451 exemplaires
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SUBMARINE 06 avril 1917 – 11 novembre 1918 3 294 exemplaires
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MINE LAYING 06 avril 1917 – 11 novembre 1918 3 294 exemplaires
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MINE SWEEPING 06 avril 1917 – 1920 (fin du déminage) 3 294 exemplaires
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MOBILE BASE 06 avril 1917 – 11 novembre 1918 3 646 exemplaires
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WHITE SEA 06 avril 1917 – 31 juillet 1919 1 000 exemplaires
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ASIATIC 06 avril 1917 – 30 mars 1920 1 000 exemplaires
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NAVAL BATTERY 10 juillet 1918 – 11 novembre 1918 817 exemplaires
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SALVAGE 06 avril 1917 – 11 novembre 1918 817 exemplaires
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OVERSEAS 06 avril 1917 – 11 novembre 1918 7 500 exemplaires
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WEST INDIES 06 avril 1917 – 11 novembre 1918 non connu
Pour les barrettes de la Marine, si vous désirez connaître les combinaisons possibles, il vous suffit de regarder sur le site suivant « Naval History and Heritage Command vous y trouverez les 1 382 navires qui sont éligibles. Elles sont pour les modèles officiels de fabrication : Fulford Manufacturing Compagny, Art Metal Works Inc., U.S. Mint Philadelphia.
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Barrettes fantaisistes :
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ALSACE
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ALSACE LORRAINE
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LORRAINE
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BELLEAU WOODS
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CANTIGNY
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CHAMPAGNE
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CHATEAU-THIERRY
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FLANDERS
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ILE DE FRANCE
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PICARDY
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SOISSONS
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VERDUN
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VENETIA
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SERBIA
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OFFENSIVE SECTOR
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VICTORY
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ARMY OF OCCUPATION
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LARGE FLEET
Hormis les barrettes, lorsqu'une personne avait été félicitée, mais qui ne justifiait pas l'attribution d'une médaille d'honneur, d'une médaille pour service distingué ou d'une croix de marine, elle était autorisée à porter une étoile argentée de 4,72 mm sur le ruban de la médaille et sur le ruban de rappel. On trouve autant d'étoiles que de citations.
De même, il est possible de trouver sur le ruban de rappel, une croix maltaise en bronze, de 4,72 mm de diamètre, placée le ruban de la décoration, ce qui n'est pas autorisé, car cette croix maltaise était prévue que sur la barrette de rappel. Cette croix maltaise était destinée aux officiers et hommes du Corps des Marines et du Corps Médical de la Marine, qui étaient attachés à tout moment aux forces expéditionnaires américaines en France entre le 6 avril 1917 et le 11 novembre 1918, et qui n'avaient droit à aucune barrette de bataille prévue par l'Ordonnance générale n ° 83, Département de la guerre, 30 juin 1919.
Le ruban est conforme aux prescriptions de 36 mm de large, on trouve différentes nuances. Il n'existe pas de diplômes. Le titulaire de la médaille interalliée reçoit un document au moment où il quitte le service sur lequel on peut lire les barrettes attribuées.
En matière d'attribution, Alexander Laslo évoquait 2 500 000 exemplaires décernés, cependant, il semblerait que le nombre de médailles décernées soit de 4 000 000 d'exemplaires.